[Je sais à peu près comment doit se dérouler la discussion avec Asano-chan alors je vais rester dans le ton du "pensif"]
Bon, je m'en doutais en même temps. Les choses ne peuvent pas être simples. L'ont-elles jamais été ? J'ai foiré mon approche de Naoki-chan, comme j'avais foiré les choses avec Umike-chan au collège. Je suis peut être pas fait pour les relations amoureuses. Et ce n'est guère en me jetant dans une cause aussi absurde que l'éradication d'un cancrelat particulièrement retord que je vais me sentir "mieux". Extérieurement peut-être, parce que la colère me donne un petit côté sauvage. Mais là-dedans, pensais-je alors en me massant le torse à gauche du plexus, ça ne va pas aller mieux. Je pensais même pas que l'on pouvait avoir mal de cette façon. Et elle (Asano) qui me dit de faire gaffe, elle en a de bonne ! Mais si je peux m’entraîner avec elle, ça m'aidera déjà un p'tit peu, à réfléchir. Ouais, c'est ça le truc : prendre le temps de réfléchir... et pas foncer tête baissée dans les conneries comme je les fais en un temps record !
[Jet de Percep : 2 pour 8 mais je pense que "Pensif" me fou un malus, à toi de voir]
En marchant dans les couloirs, perdu dans mes pensées, je n'en oublie pas l'essentiel : on est en guerre maintenant les gars, s'agirait de pas l'oublier. Aussi en passant près d'un groupe d'élèves -dont certains de ma classe- je fronce un sourcil puis continu ma route. Un jus de pèche serait pas mal. N'écoutant que ma soif j'arrête un distributeur et lui fait signe de mettre les mains derrière la tête. Je rigole donc tout seul et insère quelques yens dans la machine en jouant avec ma batte, faisant quelques mouvements depuis mon épaule, recherchant le homerun invisible.
C'est vrai que tout à l'heure y'a les inscriptions aux clubs ! Cette pensée m'emplit d'une certaine joie intérieure : entre Asano et le club de Baseball, il y a peut être moyen que je mette une partie de mon "plan" à l'oeuvre. Et pour le coup, j'ai envie de dire : c'est pas compliqué ! Un petit sourire en coin je me remet en route, décidant de renouer avec le beau temps, le ciel et sa simplicité : je suis un électron libre qui ne se calme que dans l'immensité voyons, les couloirs ont tendance à me gaver. Tiens, mais qu'est-ce qu'elle me veut celle-là ? Oh, elle galère avec des punaises ? En même temps, elle est toute maigrichonne c'est pas étonnant.
Avec tout ce que je vis, j'en oublierais presque qu'il y a des filles "normales" dans le lot. Qui ne soient pas dangereuses, liées aux Yakuzas, expertes en arts martiaux ou armées d'armes tranchantes. Ouais, et de ce point de vu, Sadoka Anna est quasiment dans le moule.
Je me souviens plus si elle traînait avec les "autres" -ceux de la table d'hier midi- mais c'est pas mon genre de faire le renfermé, même si là maintenant tout de suite, ce serait plausible que je m'adonne à ce petit jeu théâtrale.
"Yo, Sadoka-san." Petit signe de tête respectueux. "Bien sûr pas de soucis."
Et ni une, ni deux, je tend ma main sur ce grand tableau du panneau d'affichage, pour en retirer les punaises.
Une petite pensée me traverse : j'suis vraiment trop gentil comme garçon.